signaux à tubes fluorescents
Les feux blancs de la porte de Bercy
Les feux blancs de la porte de Bercy
C'est en janvier 1990 que le nouveau poste central d'exploitation de Paris s'installe sous la rue de Lutèce, mais il ne sera pleinement opérationnel qu'à l'été 1991. Il regroupe les deux systèmes d'exploitation utilisés à Paris à cette époque :
- SURF 1000 : système centralisé conçu par la CGA (Compagnie Générale d'Automatisme) avec des calculateurs HP-1000 F constituant le système central et des racks frontaux Intel pouvant admettre la gestion d'un maximum de 720 carrefours (il y en aura environ 600 en réalité)
- SAGE : système automatique de gestion des embouteillages, développé par l'INRETS
Le PCE Lutèce a été remanié en 1996, avec l'arrivée de l'évolution du système centralisé parisien SURF 2000.
L'OUVERTURE DU P.C.E. LUTÈCE
Sofrel (Lacroix) Hodos 32
micro-processeur
à partir de 1991
NOUVEAUX CONTRÔLEURS MICRO-PROCESSEUR 2ème génération
Garbarini TAG
(Omera OCTM 32)
micro-processeur
à partir de 1978
exemplaire conservé au LER
Thomson
micro-processeur
à partir de 1978
exemplaire conservé au LER
NOUVEAUX CONTRÔLEURS MICRO-PROCESSEUR 1ère génération
caisson priorité piétons incandescence
Théry Hindrick
années 1980/1990
Ets Girardin
tube fluorescent
couleur gris ou brun de Paris
années 1990
NOUVEAU MODÈLE DE BOUTON POUSSOIR
MODÈLES DE SIGNAUX RÉPÉTITEURS
Lanterne tricolore type ville de Paris fabriquée de 1958 à 2004 par la tôlerie industrielle Rousseau (groupe Robardey)
LA DISPARITION DES VISIÈRES DES RÉPÉTITEURS
Les premiers répétiteurs à incandescence et à tubes fluo conçus par les fabricants Girardin et Neuhaus étaient équipés de visières métalliques jugées un jour dangereuses pour la sécurité des piétons par une élue parisienne. Bien que les répétiteurs voitures sont par définition implantés du côté opposé aux passages piétons, Citélum, alors en charge de la maintenance de la SLT parisienne, a donc entrepris une vaste opération de découpe de ces visières, ce qui explique que bon nombre de répétiteurs parisiens en sont dépourvus.
Une solution simple a alors été trouvée par le fabricant Girardin qui a équipé ses répétiteurs de visières en plastique souple. Aujourd'hui, cette spécificité a été conservée et les nouveaux répétiteurs Grolleau ont toujours des visières en caoutchouc souple.
Balise SFIM Ovide et module bleu clignotant Garbarini
Dès les années 1970, trois systèmes ont été expérimentés pour permettre aux bus RATP d'être prioritaires lorsqu'ils arrivaient à un carrefour, mais sans succès.
C'est en 1983 que la priorité bus va être relancée à Paris, conjointement entre la mairie et la RATP. C'est le système Ovide du fabricant SFIM qui va être retenu : chaque bus de la ligne 26 est équipé d'un émetteur embarqué chargé de communiquer son approche à une balise réceptrice fixée au sommet des feux et associée à un feu clignotant bleu déclenché lorsque le bus a été détecté. 18 carrefours situés sur le trajet de la ligne 26 en seront équipés en 1985. Ce système sera ensuite étendu à la ligne 62 en 1987 (25 carrefours équipés).
En 1989, l'évaluation de ces systèmes de bus prioritaires menée par la ville de Paris et la RATP démontre que les gains de temps des bus étaient en réalité "non quantifiables". Ce système sera finalement abandonné en 2003 lorsque la RATP engage le renouvellement de la flotte de bus de la ligne 26 sans en avertir les services de la ville et sans équiper les nouveaux bus d'émetteur !... La priorité en service sur la ligne 62 subira le même sort en 2007. Mais ce n'est qu'en 2013 que la priorité bus sera déprogrammée sur ces carrefours, mais les balises sont pourtant toujours en place.
La priorité des bus aux carrefours sera relancée avec une autre technologie plus fiable à partir de 2001
(voir la section 2000 > 2010).
EXPÉRIMENTATION DE LA PRIORITÉ BUS
signaux datant de l'expérimentation de 1981
À partir de 1981, l'institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (INRETS) a expérimenté le contrôle d'accès par feux tricolores à trois accès du boulevard périphérique de Paris : Italie, Chatillon et Plaine. Le but de cette expérimentation était de stopper momentanément l'entrée des véhicules sur le périphérique en heure de pointe pour permettre de fluidifier la circulation. Le matériel utilisé était des feux parisiens classiques peints en vert, fixés sur les mâts d'éclairage des voies et reliés au PC Berlier.
Plusieurs expérimentations momentanées ont eu lieu jusqu'en 1992, année où le dispositif a été définitivement abandonné car totalement inadapté au contexte parisien trop sujet aux aléas de circulation causant l'inneficacité du contrôle d'accès, contrairement à d'autres endroits en France où il s'avérait très efficace.
Les feux n'ont cependant jamais été déposés et sont toujours en place près de 30 ans après cette expérimentation.
LE CONTROLE D'ACCÈS DU PÉRIPHÉRIQUE
signaux à tubes fluorescents
La technogloie avance en matière de régulation électronique, mais également en matière de visualisation. Tous les feux de Paris étant à lampes incandescentes, une maintenance ardue s'impose aux équipes d'EDF qui remplacent préventivement toutes les lampes tous les 6 mois. L'arrivée des tubes fluorescents en signalisation tricolore à la fin des années 1970 va constituer un tournant. Sous la pression d'EDF, qui y voit l'occasion de réaliser des économies conséquentes, les tubes fluorescents ayant une durée de vie considérablement supérieures aux ampoules incandescentes, la ville de Paris va largement équiper ses feux de sources fluorescentes dans les années 1980. Ce qui ne va pas sans poser de problème, notamment aux contrôleurs de carrefour d'ancienne génération qui ne vont pas détecter la présence électrique de certains tubes, en particulier le rouge contrôlé.
Tous les signaux parisiens sans exception seront équipés en fluo : feux tricolores, répétiteurs, feux piétons, et même boutons poussoirs.
Au début des années 1990, une nouvelle source lumineuse va faire son apparition dans les rues de Paris : les diodes électroluminescentes. Les LED vont dans un premiers temps équiper les répétiteurs et les signaux piétons, leur technologie et notamment les LED vertes ne permettant pas encore leur utilisation dans les feux principaux (manque de luminosté de la lumière verte). Elles seront généralisées à partir des années 2000.
Thery Hindrick Ville Nouvelle
La commission technique du mobilier urbain de la ville de Paris veille depuis toujours à la qualité des éléments implantés sur la voie publique, mais aussi et surtout à leur esthétique. C'est pour cette raison que les modèles de feux n'ont que très peu évolué à Paris, à l'exception du modèle spécialement conçu pour les Champs-Elysées en 1994 (lire ci-après).
Cependant dans les années 1980, plusieurs expérimentations de nouveaux signaux ont eu lieu à Paris :
- des signaux Design 2000 du fabricant Garbarini au carrefour Tardieu-Invalides
- des signaux Ville Nouvelle du fabricant Thery Hindrick quai d'Orsay
- des signaux Astron du fabricant Silec rue du Faubourg St Denis-Gare du Nord
Depuis 1955, une convention de concession liait la ville de Paris à EDF qui était chargée de l'entretien de tout l'éclairage public et de la signalisation tricolore de la capitale. En 1987, la ville de Paris émet le souhait de casser cette convention, trop floue, qui donnait lieu à de nombreuses dérives, EDF étant sollicitée pour tout et n'importe quoi à Paris.
En 1989, après deux ans de négociations face à d'autres acteurs du secteur, EDF fini par signer un nouveau contrat avec la ville de Paris pour conserver la maintenance de son éclairage et de sa SLT. Un groupement d'intérêt économique (GIE) sera créé avec la compagnie générale des eaux spécifiquement pour le marché parisien : GECIR.
Pour conforter sa position dans ce secteur et séparer ses activités, EDF créera en 1993 une nouvelle filiale aux côtés de Veolia, Citélum. Citélum sera de plus en plus contestée au fil des années, la maintenance étant parfois chaotique, et ses décideurs se permettant de modifier les caractéristiques de certains contrôleurs directement auprès des fabricants sans en avertir la puissante direction de la voirie et des déplacements de la ville de Paris.
Citélum sera écartée en 2011 lors du renouvellement du contrat de maintenance (voir la section 2000 > 2010).
UNE MAINTENANCE CONTESTÉE
L'avenue et ses nouveaux feux
en 1994
A la fin des années 1980, les Champs-Elysées sont très dégradés et une vaste rénovation est lancée dès 1990. Les travaux débuteront en 1992 pour s'achever en 1994. Outre le réaménagement de la voirie et des trottoirs, une toute nouvelle ligne de mobilier urbain va être créee par le designer Jean-Michel Wilmotte. Cette ligne comprend un nouveau modèle de feu tricolore nommé Feux de France. Leur fabrication est confiée à Garbarini. Il s'agit d'un feu totem intégrant un feu principal à tubes fluorescents, un signal répétiteur à LED ainsi qu'un signal piétons à LED. Le modèle sera déposé à l'INPI par la ville de Paris.
Aujourd'hui ce modèle est toujours utilisé sur les Champs-Elysées, et a même été implanté dans d'autres communes.
RÉAMÉNAGEMENT DES CHAMPS-ÉLYSÉES
NOUVEAUX MODÈLES DE SIGNAUX PIÉTONS
MODÈLES DE SIGNAUX TRICOLORES
La décénnie 1990 est marquée par l'arrivée des diodes électroluminescentes, couramment appelées LED, dans la signalisation lumineuse tricolore.
La rénovation totale des Champs-Elysées en 1994 va voir la naissance d'un magnifique modèle de feu totem spécialement conçu pour la plus belle avenue du monde.
L'inventaire de 1995 fait état de 9250 feux en service à Paris.
Les années 1980 sont une décennie d'expérimentations à Paris : nouveaux modèles de feux mais aussi expérimentations en matière de régulation (contrôle d'accès, priorité bus...).
EDF réussira à s'imposer de nouveau en tant que mainteneur de la SLT parisienne, mais ça ne sera pas sans difficultés.
le site d'information sur la
signalisation
lumineuse
tricolore
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