TRT REMU
électronique statique
années 1970
  
exemplaire conservé au LER
Garbarini M158
électromécanique
milieu des années 1960
Silec VDP
électromécanique
milieu des années 1960
  
exemplaire conservé au LER
MODÈLES DE CONTRÔLEURS
incandescence
fabricant inconnu
charnières extérieures
années 1960
incandescence (Ø160)
fabricant inconnu
depuis les années 1950
NOUVEAUX MODÈLES DE BOUTONS POUSSOIRS
MODÈLE DE SIGNAUX RÉDUITS
incandescence
années 1970
Théry Hindrick
années 1970
feu de Paris 2ème version
à partir des années 1950
signal Silec désafecté
Pont de la Concorde
2018
Modèle Silec Standard en acier
Pont au Change
1969
Modèle Silec Europe
pont levant rue de Crimée
          À Paris, si la circulation automobile était déja très intense dans les années 1960, la circulation fluviale l'était déja tout autant. Et pour réguler au mieux cette dernière, et signaler l'état des différents ponts mobiles et écluses installés sur la Seine et les différents canaux parisiens, quoi de mieux que des feux routiers ?
C'est ainsi que de nombreux feux Silec Standard à tubes fluorescents étaient fixés sur les ponts parisiens, chargés d'indiquer si le passage sous les ponts était autorisé. Un seul exemplaire de ces signaux des années 1960 subsiste toujours aujourd'hui, éteint depuis très longtemps.
 
          Le pont levant de la rue de Crimée, inauguré en 1885, était équipé de nombreux signaux Europe du fabricant Silec : 3 signaux de part et d'autre du pont pour les bateaux, et côté routier non pas des feux parisiens mais toujours des signaux Europe. Un signal rouge clignotant pour les voitures, et un signal piétons fixé directement sur les barrières du pont, le tout doublé de part et d'autre de la chaussée. Tout ces signaux n'ont été déposés qu'en 2011.
 
          L'implantation de tels signaux sur la voie publique à Paris s'explique par le fait que la signalisation de ces ponts est gérée par le service des canaux de Paris qui dépend de la Direction de la voirie et des déplacements.
LES FEUX FLUVIAUX
Théry Hindrick N.A.
vers 1974
derniers exemplaires en place en 2013
carrefour Gambetta, 1990
signaux Trinité sur mât en milieu de chaussée
          Dans les années 1970, un feu miniature à une seule couleur était utilisé pour la signalisation des obstacles : bordures de rond-points, ilôts centraux, mâts d'éclairage implantés en milieu de carrefour... Ils étaient réalisés par le fabricant Girardin sous le nom de Trinité, qui les a également commercialisé auprès de fabricants de portes automatiques. On en trouve encore aujourd'ui à certains carrefours de Paris, tous éteints, et plus surprenant au dessus de certaines portes de garage.
 
          Ils sont les héritiers du modèle en cuivre conçu par ce même fabricant dans les années 1940 (voir la section 1940>1950).
LES SIGNAUX TRINITÉ
LE DOUBLEMENT DES CAISSONS PIÉTONS
          La visibilité des caissons piétons à lampes incandescentes fait parfois défaut, surtout lorsque ceux-ci sont exposés au soleil, et c'est d'autant plus vrai sur les grands boulevards parisiens, où les feux sont parfois distants de plusieurs dizaines de mètres. Pour pallier à ce problème de visibilité, les caissons piétons ont été doublés à partir des années 1970 : un feu du côté trottoir, puis un autre du côté du passage piétons. De cette façon, les piétons n'avaient qu'à lever la tête avant de traverser pour connaitre l'état du feu qui leur était destiné.
 
         Cette pratique a disparu avec l'arrivée des feux à LED à la fin des années 1980.
1980 - 1990 >
1980 - 1990 >
< 1940 - 1950
NOUVEAUX MODÈLES DE SIGNAUX PIÉTONS
MODÈLE DE SIGNAL TRICOLORE
Signaux V.N. sur la place en 1978
Signal V.N. en 1977 à proximité de la place des Fetes
          À la fin des années 1970, la place des Fêtes, située dans le 19ème arrondissement, fait l'objet d'une rénovation totale. Des tours d'habitation y sont construites, et son aménagement y est étudié dans les moindres détails.
 
          À ce titre, le mobilier urbain est méticuleusement étudié. Ce sont les feux Ville Nouvelle du fabricant lillois Théry Hindrick qui sont choisis, notamment pour s'harmoniser avec l'éclairage public en forme de demi-sphère (modèle Roissy du fabricant Philips). Tout le quartier de la place des Fêtes sera équipé de ce modèle lancé en 1973 qui tranche singulièrement avec les modèles historiques parisiens.
 
          Le même modèle sera de nouveau implanté sur un autre carrefour parisien dans les années 1990 (voir la section consacrée aux années 1980/90).
LA PLACE DES FÊTES
Ancien mât avec boitier agent porte de Bercy en 2017
Signal de terre pein central en 1992
Les signaux du tunnel de la porte d'Italie en 1973
Une tirette d'alarme dans le tunnel de l'Alma en 2018
En 1976, plus de 1000 contrôleurs de carrefour sont en service à Paris, utilisant deux technologies différentes :
- 800 contrôleurs électromécaniques
- 200 contrôleurs électroniques
          Le boulevard périphérique de Paris, autoroute urbaine ceinturant la capitale, a été inauguré en avril 1973. Il a été équipé de nombreux feux tricolores :
 
          Tout d'abord, chaque souterrain était équipé en amont d'un feu de part et d'autre de la chaussée. Ces feux étaient reliés à des interrupteurs appelés tirette d'alarme à l'intérieur des souterrains. Lorsqu'un automobiliste était en difficulté dans le tunnel (panne ou accident), celui-ci pouvait déclencher l'alarme, ce qui provoquait le passage au rouge des feux du souterrain, et stoppait ainsi la circulation sur le périphérique. Des systèmes identiques ont été installés dans toutes les voies souterraines de Paris. Ce dispositif s'est en réalité avéré totalement inutile car personne ne respectait ces signaux qui n'étaient pas centralisés et pouvaient rester des semaines au rouge sans que personne ne s'en inquiète. Ils ont finalement tous été déposés entre 1994 et 1996.
 
          D'autres feux ont été placés aux accès de chaque porte du périphérique. Ils fonctionnaient en permanence au jaune clignotant et étaient déclenchés au rouge lors des fermetures du périphérique grâce à un interrupteur placé dans un boitier agent. Ces signaux ont également été déposés à la fin des années 1990, mais des mâts subsistent encore.
LE BOULEVARD PÉRIPHÉRIQUE
          Dans les années 1960, lorsque le complexe carrefour du quai Branly et du pont d'Iéna a été modernisé, des mâts à base lumineuse, les fameux potelet carrés installés dans tout Paris pour les signaux de milieu de chaussée (lire ci-dessus), ont été raccourcis.
 
          Jugés trop hauts et nuisant à la visibilité et à la mise en valeur de la Vieille Dame, une version rabotée a donc été installée spécifiquement pour ce carrefour.
          Dès les années 1930 et l'apparition du signal à trois couleurs, la répétition arrière du signal a été généralisé à tous les carrefours. Même si celle-ci a longtemps été jugée utile afin de donner une indication de l'état du signal aux usagers de la voie opposée, cela ajoute parfois plus de confusion que de réelle utilité.
 
          Des expérimentations ont donc été menées par les services de la ville de Paris.
Outre la disparition pure et simple de la seconde face des signaux, une solution alternative a été trouvée. Les signaux répétés de la face arrière sont occultés pour ne laisser passer qu'un léger filet de lumière sous la forme d'une petite croix. Le signal rouge est quand à lui laissé intact.
 
         Cette répétition atténuée inspirera la création de la croix grecque, adoptée en 1991, et désormais seule répétition arrière autorisée. Cependant, des signaux parisiens témoins de ces expérimentations des années 1970, resteront en place jusque dans les années 2010.
Le modèle Thery Hindrick adopté au début des années 1970
L'ancien modèle à inscriptions du fabricant EVR
          C'est en 1974 que les signaux piétons français vont être modernisés. Jusqu'alors, ce sont des signaux qui comportent les inscriptions "ATTENDEZ" et "PASSEZ" qui sont utilisés. Mais par soucis de compréhension et d'harmonisation, les signaux piétons seront désormais sous la forme de deux pictogrammes : un piéton immobile de face pour le rouge, et un piéton en mouvement de profil pour le vert.
 
          Ce sont les signaux piétons du fabricant lillois Théry Hindrick qui seront choisis par la ville de Paris, probablement au terme d'une sélection draconienne opérée par le laboratoire des équipements de la rue (LER) en charge des tests du mobilier urbain parisien.
Un nouveau mât à base lumineuse sur socle Devaux.
Carrefour du Pont de la Tournelle, 1968 (collection JHM).
          Au milieu des années 1960, un nouveau type de mât va apparaitre. Il s'agit d'un mât trapézoïdal, dont la base de couleur blanche se compose d'un plexiglas à 4 faces derrière lequel se trouve un tube fluorescent. Elle est en plus renforcée par des catadioptres. La partie supérieure du mât est de couleur brun de Paris. Ce type de mât est fixé sur une base ronde en béton appelée socle Devaux. Le feu supérieur est fixé en top de mât, c'est à dire par le dessous, directement par un pas de vis intégré sur le dessus du mât.
 
          Ces nouveaux mâts à base lumineuse, conçus spécialement pour la ville de Paris, sont utilisés pour renforcer la visibilité des signaux implantés au milieu de la chaussée, particulièrement sur les larges boulevards parisiens. Ce modèle surnommé "potelet carré", ou "potelet Mazas" est toujours utilisé aujourd'hui à Paris et fabriqué par la société de tôlerie Bowden SAS.
Paris, 1963
© archives Alinari
          En 1963, une expérimentation d'un signal décompteur à destination des piétons est menée par les services parisiens de la circulation. Il s'agit d'un signal qui indique aux piétons le temps restant pour traverser (équivalent au temps rouge voiture).
 
          Ce signal reste unique et très précurseur pour l'époque. Même les agences de presse feront le déplacement pour l'immortaliser, mais il ne sera pas généralisé.
 
          D'autres expérimentations de signaux décompteurs auront lieu plus tard à plusieurs reprises, avant que le décompteur piétons ne soit finalement autorisé dans la réglementation française, en juin 2022.
MODIFICATION DE LA RÉPÉTITION ARRIÈRE
          Les évènements de mai 1968, pendant lesquels de nombreuses émeutes vont avoir lieues, vont avoir des conséquences sur l'état de la signalisation lumineuse tricolore à Paris.
 
          De nombreux mâts vont être arrachés et couchés pour former les barricades, et ceux encore debouts seront fortement endommagés.
Le retour à la normale n'interviendra qu'à la toute fin du mois de mai.
SIGNAUX PIÉTONS À PICTOGRAMMES
LES MÂTS RÉDUITS DE LA TOUR EIFFEL
EXPÉRIMENTATION DU DÉCOMPTEUR PIÉTONS
NOUVEAUX MÂTS À BASE LUMINEUSE
MAI 1968
          La décénnie 1970 va marquer un tournant de modernité dans la SLT parisienne : mise en service du périphérique, changement de signal piétons, rénovation urbaine...
 
          Cette décénie verra également naitre une technologie qui va révolutionner la régulation du trafic à Paris : les contrôleurs électroniques.
          La décennie 1960 est marquée par la poursuite de l'extension de la régulation du trafic à Paris, qui sera tout de même freinée par les évènements de 1968 qui vont considérablement impacter l'aménagement urbain parisien.
 
          Une expérimentation visionnaire bien que non concluante va tout de même avoir lieue en 1963 (lire ci-après).
1960 - 1970
Les signaux parisiens
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