Les bandes Flowell dévelopées par Colas
Le passage piétons équipé à Porte de Sèvres
L'arreté du 9 octobre 2020, modifié par l'arrêté du 10 février 2021, a autorisé l'expérimentation de deux dispositifs de marquage au sol lumineux à Paris :
• Le premier dispositif est constitué de bandes de LED incrustées dans la chaussée de part et d'autre du passage piétons. Lorsque le signal piétons R12 est au rouge, les bandes s'allument aussi en rouge. Lorsque le signal est vert, les bandes restent étintent.
• Le second dispositif est constitué de bandes de LED blanches incrustées dans la chaussée, parallèlement au passage piétons. Des capteurs sont placés au dessus des signaux piétons, et orientés vers le trottoir. Lorsqu'un piéton se présente pour traverser, il est détecté et les bandes s'allument afin de renforcer la visibilité du passage piétons pour les automobilistes
Le matériel installé est conçu par Colas pour les bandes lumineuses à LED (modèle Flowell), et les détecteurs proviennent du fabricant anglais Starling Technologies. Le passage piétons équipé est celui situé sur la bretelle d'accès au périphérique extérieur, à Port de Sèvres.
EXPÉRIMENTATION D'UN PASSAGE PIÉTONS LUMINEUX
ce type d'installation permanente est devenu la norme pour tous les mâts acccidentés dans Paris
Le marché public de la maintenance de la SLT, mais aussi de l'éclairage public de Paris, a pris fin en 2021. Détenu pendant 10 ans par le groupement d'entreprises EVESA, son objectif initial était de réduire la consommation électrique des feux et lanternes d'éclairage de 30%. Personne ne sait si il a été atteint.
Si dans un premier temps les changements ont été notables à Paris, notamment dans le remplacement de toutes les sources lumineuses des signaux par des LED, mais aussi par le remplacement de 1500 feux Grolleau, ou encore l'arrivée des nouveaux refuges piétons, la situation de la SLT parisienne s'est considérablement dégradée vers la fin de ce marché. Beaucoup ont pointé la négligeance de l'opérateur EVESA, y compris au sein de la mairie de Pairs, lui repprochant notamment de dégager des bénéfices colossaux comparativement à la qualité de ses actions de maintenance ; EVESA répondant que la multiplication des installations temporaires étaient dûes à un manque de crédits alloués par la Mairie de Paris pour le remplacement des équipements accidentés et dégradés, notamment pendant la crise des gilets jaunes.
Il est vrai que quiconque s'est balladé dans Paris entre 2018 et 2021 n'a pu que constater l'état lamentable des installations de SLT, qui ne sont plus que le fantôme de ce qu'ils ont été. Certains carrefours étant même composés exclusivement de feux temporaires sur massif en béton.
Quoi qu'il en soit, le nouveau marché public a été attribué à l'été 2021 au groupement Cielis, composé de Citélum (filiale d'EDF spécialisée dans ce domaine, et qui avait déja opéré à Paris jusqu'en 2011), et d'Eiffage Energie Systèmes, pour un montant de 704 millions d'euros et pour une durée de 10 ans. Cielis a pris ses fonctions le 28 octobre 2021, et a dors et déjà annoncé la rénovation ou le remplacement de 60 000 signaux lumineux. Le contrat de fourniture avec l'entreprise Grolleau a été renouvelé début 2022, et une importante commande de 400 signaux a été passée au mois d'avril 2022. Une source interne évoque cependant une situation encore plus dégradée qu'annoncée, notamment concernant le réseau d'alimentation électrique.
Présentation du nouveau signal piétons par Evesa sur le parvis de l'hôtel de ville en 2016
SOURCES
Mairie de Paris, Direction de la Voirie et des Déplacements
Mairie de Paris, Direction de la Voirie et des Déplacements, 1976-2017 la régulation de la circulation à Paris, comment internet a détrôné l'arbre à cames, G.Delthil, 2017
Mairie de Paris, Direction de la Voirie et des Déplacements, plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics, 2012
Mairie de Paris, mission patrimoine industriel
Mairie de Paris, archives municipales, archives personnelles de R.Blancherie, directeur d'EVR
Mairie de Paris, Paris Data
Annales des Ponts & Chaussées, problèmes techniques soulevés par la signalisation lumineuse, A. Herzog, 1955
Citélum - site internet
Evesa - site internet
Robardey - site internet
Grolleau - site internet
Garbarini - site internet
SFIM - site internet
Wilmotte & associés - site internet
Jean-Henri Manara, collection photographique
LES DIFFÉRENTES FIXATIONS
NOUVEAUX MODÈLES DE BOUTONS POUSSOIRS
NOUVEAU MODÈLE DE SIGNAUX RÉPÉTITEURS
nouveau modèle Grolleau depuis fin 2015
Les signaux parisiens adaptés au tramway
69 ans après sa disparition, c'est en 2006 que le tramway fait son grand retour dans les rues de Paris, avec l'inauguration du tramway des maréchaux sud (TMS).
Cette ligne est logiquement équipée des feux parisiens Grolleau classiques avec les symboles réglementaires concernant les transports en commun sur site propre (R17 ou R18). Les intersections avec le tramway sont gérées par des signaux R24, et les traversées piétonnes par des signaux R25 du petit fabricant JP Vezon Equipements. Cependant, des signaux plus exotiques pour Paris ont été installés aux stations : des boitiers Garbarini Design 2000 et Sagem Astron en tant qu'indicateur de direction ou de signal de présence de tension.
Côté contrôleurs, ce sont 46 Gallery du fabricant Garbarini, associés à de nombreux équipements annexes (détecteurs, analyseur vidéo, modem, switch fibre optique...) qui vont être installés pour gérer les carrefours du nouveau tramway parisien.
Le dernier contrôleur à électronique statique déposé en 2004
Le dernier contrôleur électromécanique de Paris déposé en 2004
Installé en 1966 au carrefour de la place d'Iéna, et après 38 ans de bons et loyaux services, le tout dernier contrôleur électromécanique de Paris, un Garbarini M158, a été déposé en 2004.
La même année, le dernier contrôleur à électronique statique, également un Garbarini installé en 1974, a également été déposé au carrefour de la place de l'Ecole Militaire.
En 2006, un contrôleur de nouvelle génération, le Garbarini Fareco Gallery fait son apparition sur les carrefours du nouveau tramway parisien (lire ci-après), mais en dehors de ce cas spécifique, la ville de Paris continue de faire appel à des contrôleurs d'ancienne génération, pourtant devenus obsolètes face à une nouvelle génération d'automates plus performants.
Ce n'est qu'en 2011, soit 6 ans après les premières réflexions parisiennes sur un cahier des charges concernant des contrôleurs de nouvelle génération, et après d'incroyables lenteurs administratives et techniques, que deux nouveaux contrôleurs Gallery ont été installés dans Paris sur des carrefours conventionnels. Ce modèle sera rejoint en 2016 par le contrôleur Lacroix Trafic Traffy 3G.
MODERNISATION DE LA RÉGULATION
Un feu incendié le 1er mai 2019
Un contrôleur saccagé le 1er décembre 2018
Feu détruit le 19 janvier 2019
Les Champs-Elysées le 24 novembre 2018
Ancien modèle de borne Bowden rétrofitée LED
Bornes Saubacaucho Lookart X-Last
expérimentation 2012
borne Fareco Galaxy installée
depuis 2012
Si la signalisation lumineuse tricolore et l'éclairage public sont tout d'abord concernés par l'objectif de réduction de 30% de la consommation électrique de ces installations, les bornes lumineuses de refuge pour piétons sont également concernées. Chacune d'entre elle est équipée d'un tube fluorescent, et il y en a 2700 dans toute la capitale.
En 2012, une expérimentation de bornes en plastique du fabricant espagnol Saubacocho a été menée dans le 18ème arrondissement.
Mais c'est finalement la borne du fabricant Fareco (ex-Garbarini) qui sera retenue (sa maison-mère Fayat fait déja partie du groupement EVESA), avec une version modernisée du modèle de borne haute (BH) historique parisienne. Cette borne en matière plastique comporte des parties en film rétroréfléchissant complétées par des parties rétro-éclairées par LED.
L'ancien modèle de borne haute en tubes d'acier continue à être installé sur certains secteurs avec un éclairage LED en lieu et place du tube fluorescent d'origine.
REMPLACEMENT DES BORNES DE REFUGE
La nouvelle configuration des refuges piétons conformes à la réglementation
Depuis les années 1960, la ville de Paris a très largement équipé ses refuges piétons de bornes lumineuses ou de potelets tricolores montés sur une couronne de béton de 1,20 m de diamètre appelée socle Devaux. Mais en 1991, la réglementation européenne évolue et impose désormais un diamètre minimum de 1,50 m pour ces socles, soit 30 cm de plus que les socles Devaux.
Au total, ce sont près de 2200 carrefours qui se retrouvent non-conformes.
En 2004, nouveau problème : la réglementation relative à la mise en accessibilité des passages piétons pour les personnes malvoyantes impose un dénivelé de 2 cm pour permettre le repérage du refuge par des bandes podotactiles. Ce dénivelé est bien entendu non-compatible avec les socles Devaux.
Ces socles sont donc progressivement déposés des refuges piétons au gré des réaménagements des carrefours parisiens, mais demeurent cependant toujours utilisés pour les feux sur potelet Mazas implantés en milieu de chaussée en l'absence de refuge piétons.
LES SOCLES DEVAUX NE SONT PLUS CONFORMES
À l'aube de 2010, et alors que bien des villes françaises ont déja débuté un large plan de modernisation des installations d'éclairage public et de SLT, c'est un constat unanime : la SLT parisienne est vieillissante voire obsolète, et totalement incompatible avec les objectifs écolo-politiques grandissants à Paris.
Le contrat de maintenance détenu par Citélum, filiale d'EDF, arrivant à échéance, la ville de Paris lance en décembre 2009 un nouvel appel d'offres pour la totalité de la capitale en lieu et place des 35 contrats en vigueur. Ce nouveau marché public doit débuter à partir de février 2011. Citélum propose alors une nouvelle offre en association avec GDF Suez énergie service et Ineo, mais sera écartée à la surprise générale en raison d'un dossier incomplet, laissant planer le doute d'une décision politique au profit d'un groupement d'entreprises nommé EVESA et regroupant ETDE (Bouygues), Vinci Energies, Satelec (Fayat), et Aximum (Colas), qui détient la totalité de la maintenance de l'éclairage public et de la signalisation tricolore de Paris pour une durée de 10 ans et pour un montant frôlant les 900 millions d'euros.
Une bataille judiciaire va alors s'engager entre la mairie de Paris et Citélum qui réclame l'annulation du contrat attribué à Evesa, de même que le préfet de Paris. Les différentes juridictions qui examineront ce dossier conclueront successivement, et définitvement par l'arrêt de la cour d'appel administrative de Paris du 16 juin 2017, qu'il n'y a pas eu d'irrégularité dans l'attribution du marché à Evesa.
Selon les conditions de ce MPE, un objectif ambitieux de réduction de la consommation électrique de l'éclairage et de la SLT parisienne est fixé à 30% d'ici à 2020.
Pour y arriver, EVESA va procéder au remplacement de tous les signaux fonctionnant à lampes incandescentes et à tubes fluorescents sur plus de 1800 carrefours parisiens. Mais cela ne va pas suffire. Les signaux parisiens sont dans un tel état que près de 1500 d'entre eux ont été remplacés, soit 10% du parc total, du jamais vu à Paris. Une commande exceptionnelle a été passée auprès du fournisseur officiel des signaux parisiens, la tôlerie Grolleau qui livrera en 2013, 1500 nouveaux feux en 10 semaines.
Ce marché public a pris fin en 2021, et EVESA n'a pas été reconduit (lire ci-après).
LE MARCHÉ À PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE (MPE)
La notion de priorité piétons, qui est reprise sur des panneaux et feux lumineux clignotants à certains carrefours depuis les années 1980, n'ayant pas de réelle utilité puisque les piétons sont de toute façon toujours prioritaires une fois engagés sur un passage protégé selon le code de la route, ces signaux vont progressivement être remplacés par un simple signal lumineux représentant le panneau d'annonce d'un passage piétons (A13b). Ce message est également mieux compris par les usagers étrangers.
Paris va être successivement équipée de plusieurs modèles de ces panneaux se présentant sous la forme d'un caisson tôlé et dont le décor est représenté par des LED rouges et jaunes, puis rouges et blanches.
Le marché se réparti entre le fabricant Optifib (aujourd'hui devenue Id'Sign), filiale de Signature, elle-même filiale d'Eurovia faisant partie du groupe Vinci, et le fabricant Aximum (ex-EL-SI), toutes deux faisant étonnement partie du groupement d'entreprises assurant la maintenance de la SLT parisienne.
FIN DES PANNEAUX PRIORITÉ PIÉTONS
nouveau modèle Grolleau depuis fin 2015
Le fabricant lillois Théry Hindrick, qui avait le marché des signaux piétons de la ville de Paris depuis les années 1990, ayant cessé son activité au tout début des années 2000, un nouveau modèle de signal piétons est apparu. C'est étrangement la société SER, fondée par l'ancien directeur technique et commercial de Théry Hindrick, qui a récupéré ce marché avec un modèle de signal sensiblement identique.
SER se partagera ce marché avec un modèle semblable du fabricant ECI.
En 2015, le marché change de nouveau, et c'est le fabricant Grolleau, déja titulaire des marchés de fourniture des feux principaux et des répétiteurs parisiens, qui va fournir un nouveau modèle de signal piétons, aux formes plus brutes que les versions précédentes.
ÉVOLUTION DES SIGNAUX PIÉTONS
potelets Mazas renversés en novembre 2018
Les Champs-Elysées avec leurs nouveaux feux
Feux sur borne Champs-Elysées
Création des refuges des Champs-Élysées (1946)
Depuis l'après-guerre, les Champs-Elysées sont équipés de refuges piétons entourés de bornes lumineuses en milieu de chaussée, permettant aux piétons de marquer une pause dans la traversée de cette très large avenue. Ces refuges ont évolué plusieurs fois au cours de l'histoire, et ça sera de nouveau le cas en 2011.
Depuis les années 1970, les bornes lumineuses des refuges sont équipées d'un feu parisien placé à faible hauteur, pour respecter l'esthétique de l'avenue et ne pas gâcher la vue sur l'arc de triomphe. Le problème est que la réglementation française impose une hauteur minimale de 2 mètres pour l'implantation des signaux tricolores. La ville de Paris va donc céder en 2011 et remplacer les bornes des refuges des Champs-Elysées par des feux sur potelet Mazas. Ces feux restent cependant toujours fixés sur des musoirs amovibles qui sont retirés tous les ans à l'occasion du défilé militaire du 14 juillet.
Beaucoup de ces potelets Mazas seront détruits au cours des manifestations dites "gilets jaunes" au cours du mois de novembre 2018 et la plus belle avenue du monde restera de très longs mois sans aucun feu sur son terre plein central.
REMPLACEMENT DES ILOTS DES CHAMPS-ÉLYSÉES
À partir de novembre 2018, de graves évènements dits "manifestations gilets jaunes" ont secoué la France et particulièrement Paris. De très nombreuses dégradations ont été commises par les manifestants, particulièrement sur le mobiler urbain. De nombreuses installations de signalisation lumineuse tricolore, parfois confondues par les manifestants avec des installations de vidéosurveillance, ont été saccagées ou incendiées : mâts renversés, feux vandalisés, armoires incendiées...
La mairie de Paris s'est refusée à communiquer le montant des dégâts, mais selon certaines sources il pourrait être supérieur à 1 million d'euros, rien que pour la signalisation tricolore.
LES ÉVÈNEMENTS DE NOVEMBRE 2018
NOUVEAUX MODÈLES DE SIGNAUX PIÉTONS
Version modernisée de la lanterne tricolore historique Ville de Paris fabriquée par Grolleau à partir de 2004
MODÈLE DE SIGNAL TRICOLORE
À compter de 2010, un tournant va avoir lieu pour la SLT parisienne avec l'arrivée du fameux marché à performance énergétique (PME) qui va entrainer le remplacement exceptionnel de 1500 feux.
En 2018, d'importantes dégradations auront lieu dans Paris, la SLT sera très impactée. Ces évènements sont comparables à mai 1968 de par leur ampleur et leurs dégâts (voir aussi la section 1960 > 1970).
La décennie 2000 a fait basculer Paris dans le tout électronique puisque le dernier contrôleur de carrefour électromécanique a été déposé en 2004.
L'inventaire de 2005 fait état de 13 993 feux tricolores et 18 441 signaux piétons implantés sur 1729 carrefours.
le site d'information sur la
signalisation
lumineuse
tricolore
©2006-2023 | Conception : Hugo MAILLET - tous droits réservés | Les sociétés et marques représentées appartiennent respectivement à leur propriétaire