LA SIGNALISATION DES TRANCHÉES COUVERTES
La circulation des voitures pouvait être interdite au moyen de phares d'arrêt à lentille rouge, placés à l'entrée des tranchées couvertes et trémies. Ils étaient déclenchés soit par des tirettes d'alarme utilisées par les usagers en cas d'accident, soit automatiquement en cas de panne d'électricité et ils étaient dans ce cas alimentés par des batteries.
Le balisage des voies des tranchées couvertes était réalisé au moyen de clous lumineux placés au centre de la chaussée à aux entrées, et de part et d'autres des murs à l'intérieur.
exemplaires conservés au LER
carrefour avec signaux pour piétons
fabricant Salas
années 1930
passage cloué boulevard des Invalides
1932
Lorsqu'il n'était pas possible d'implanter un refuge équipé de bornes hautes, principalement en raison d'une chaussée trop étroite, des mâts équipés à leur sommet d'un panneau lumineux, et à leur base d'un projecteur étaient implantés de part et d'autre d'un passage clouté. Le projecteur était dirigé vers les clous et permettaient ainsi de les mettre en évidence.
De la même manière que pour les feux destinés aux véhicules, des feux pour piétons ont fait progressivement leur apparition au cours des années 1930, tout d'abord intégrés aux répétiteurs pour automobiles, puis sous forme de caissons affichant successivement les mentions "ATTENDEZ" et "PASSEZ".
LA SIGNALISATION DES PASSAGES CLOUTÉS
Les obstacles urbains (bordures de trottoir, virage, limites de chaussée...) ont commencé à être signalés par des bornes lumineuses, fixes ou clignotantes, au cours des années 1920. Ces bornes étaient le plus souvent basses, fixées au ras du sol.
LA SIGNALISATION DES OBSTACLES
Expérimentation borne caoutchouc, 1932
archives Le Petit Parisien
Premiers modèles en fonte et au gaz, 1929
C'est au cours des années 1930 qu'aparaissent les premiers refuges pour piétons. Installés sur les grands boulevards de plus de 12 m de large, ces refuges sont installés au milieu de la chaussée, au niveau d'un passage clouté, et permettent aux piétons de venir s'y réfugier entre deux passages de véhicules. Ces refuges sont encadrés par deux bornes lumineuses appelées bornes de refuge ou bornes hautes.
Ces bornes sont réalisées en fonte, et sont éclairées à leur sommet par une flamme au gaz ou par une lampe électrique qui éclairait également par réfléxion la totalité du fût. 1300 bornes étaient en place à Paris en 1939 dont 800 au gaz et 560 à l'électricité.
De par leur emplacement au milieu des voies de circulation, il arrivait régulièrement que ces bornes soient percutées par des véhicules. Des expérimentations de bornes souples en caoutchouc ont eu lieu en 1932.
Faubourg Montmartre, 1927
LA SIGNALISATION RENFORCÉE DES SENS INTERDITS
Le premier dispositif lumineux de sens interdit a été mis en place le 29 mai 1923 rue Hauteville. Il fonctionnait de 7h à 19h, soit 15 000 clignotements par jour.
Ces signaux lumineux avaient pour objectif d'attirer l'attention des automobilistes et conducteurs de véhicules hippomobiles, encore peu habitués aux rues en sens unique. Ils se composaient d'un coffre lumineux avec l'inscription "sens interdit" sur fond rouge.
Plusieurs modèles provenant de fabricants différents seront installés au cours des années 1920 et 1930 : boule lumineuse sans feu rouge, coffre incurvé avec inscription et feu clignotant.
MODÈLES DE SIGNAUX PIÉTONS
A.Durenne
signal à deux couleurs et sonnerie avec répétition
installé rue du Ranelagh
1932
MODÈLES DE SIGNAUX RÉPÉTITEURS
MODÈLES DE SIGNAUX À TROIS COULEURS
MODÈLES DE SIGNAUX PRINCIPAUX À UNE ET DEUX COULEURS
Dès 1930, le développement des signaux lumineux parisiens se poursuit et s'accélère. Les systèmes de contrôle automatiques des feux sont mis au point, et la régulation du trafic automobile entre dans une nouvelle ère (> voir l'article dédié).
Le cas des passages cloutés commence à être pris en compte dans les années 1930 avec la création de plusieurs dispositifs pour les sécuriser : bouton poussoir, panneaux lumineux et éclairage.
Les caractéristiques du matériel de visualisation évoluent également avec l'officialisation du feu à trois couleurs en 1938 (> voir l'article dédié). La décennie 1920 est le point de commencement des signaux lumineux de régulation du trafic automobile à Paris. Les études pour l'implantation du premier signal débutent en 1922, et se concrétisent en 1923 avec l'équipement du premier carrefour, boulevard de Strasbourg (> voir l'article dédié).
Dans la foulée, d'autres équipements urbains lumineux apparaissent en complément des feux de signalisation : bornes basses, bornes hautes de refuge et panneaux de signalisation lumineux.
le site d'information sur la
signalisation
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