SURF 3
• Historique
Le système SURF 3 est l'évolution du système SURF 2000 qui a commencé à montrer des signes d'obsolescence notamment suite à l'indisponiblité de pièces détachées notamment des stations de travail HP. Un groupe de travail a été monté en 2003 par la mairie de Paris, qui a débouché sur un appel d'offres en 2008, remporté par SPIE.
• Fonctionnement
Les contrôleurs de troisième génération (3G), sont pris en compte par SURF 3 sous 3 modes dialogue différents (synchrone, ethernet et GPRS), ce qui n'était pas possible auparavant sous SURF 2000. De même, l'amélioration des capacités des serveurs a permi une amélioration du recueil de suivi des priorités bus et l'élaboration de plans de feux tramway.
• Composition du système
Composition de SURF 3 :
- 2 serveurs temps réel et 1 serveur temps différé + 2 serveurs de communication (tous sous Linux)
- 1 réseau d'exploitation avec 14 postes opérateur sous Windows
- 1 réseau de stockage avec 12 disques de 600 Go
- 1 réseau de terrain avec 10 frontaux Dell (synchrones, ethernet et GPRS)
• Faits importants
Le 4 mars 2022, l'ensemble du système SURF 3 s'est trouvé hors-service. Les 1700 carrefours parisiens ont donc basculé vers un fonctionnement local. Mais plusieurs jours après, le système expert de la ville de Paris était toujours inopérent, rendant crédible la rumeur d'une cyber-attaque. Cette information n'a jamais été ni confirmée, ni démentie par la mairie de Paris et la Préfecture de Police.
• Évolution
Suite à l'organisation des jeux olympiques à Paris en 2024, un appel d'offres a été lancé en 2022 pour la modernisation du système central de régulation du trafic de la ville de Paris. À la surprise générale, c'est l'autrichien Swarco qui l'a remporté avec son système My City, sous-traité par Cielis, le nouveau groupement en charge de la maintenance de la SLT parisienne qui a pris ses fonctions en 2021. Swarco est une entreprise de renommée mondiale dans le domaine de la régulation du trafic, mais quasi inconnue en France.
les systèmes parisiens
SURF 2000
• Historique
Le système SURF 2000 est l'évolution de SURF 1000, utilisé à Paris depuis 1979. Il s'agit d'une fusion entre SURF 1000 et SAGE. Le marché public négocié avec la CGA a été notifié en 1992, mais suite à des difficultés ce n'est que le 1er novembre 1996 que la mise en service de SURF 2000 eu lieu. Il restera en service jusqu'en 2012.
• Fonctionnement
Le principe de la base du fonctionnement de SURF 2000 est la base de données unique entre deux systèmes complémentaires qui ont fait leurs preuvres : SURF 1000 et SAGE.
• Composition du système
La base de données unique de SURF 2000 se composait de :
- 2 stations de travail HP-9000 sous Unix (avec 2 DDE de 4Go)
- 3 frontaux avec 1 rack VME Motorola 68000 avec unité centrale Eltec Eurocom sous VxWorks (capacité totale théorique 1920 carrefours)
- 3 réseaux ethernet
- 10 postes opérateurs avec 2 écrans à tube cathodique et station de travail sous Unix et X-Windows
- 1 synoptique
• Évolution
Un patch a été appliqué sur le système d'exploitation HP-UX, en fonctionnement sur les stations HP, à l'approche de l'an 2000 en raison du fameux "bug de l'an 2000". Dans la foulée, les écrans à tube cathodique ont été remplacés par des écrans plat, et le synoptique a été remplacé par des vidéoprojecteurs Barco.
En 2005, en prévision de la mise en service du tramway parisien, une évolution logicielle a eu lieu pour prendre en compte les signaux R24 et R25. Cette mise à jour a été réalisée par le GECIR (groupement EDF/Générale des Eaux), alors en charge de la maintenance de la SLT à Paris.
En 2008, une dernière évolution logicielle a été commandée afin que SURF 2000 puisse prendre en charge les contrôleurs de troisième génération, dits "3G". SURF évoluera une troisième fois en 2012 vers SURF 3.
• Ajaccio : PC ? - système SYMART
• Bordeaux : PC Gertrude - système GERTRUDE
• Brest : PC ? - système SERELEC
• Département du Val-de-Marne : PC Parcival III - système ?
• Lille : PC Carrosse - système ?
• Lyon : PC CRITER - système ?
• Marseille : PC SCOTT - système ?
• Metz : PC régulation - système GERTRUDE
• Montpellier : PC Pétrarque - système GERTRUDE
• Nancy : PC Circulation - système SIEMENS
• Nantes : PC Saverne - système ?
• Nice : PC CRT Malraux - système ?
• Paris : PC Lutèce - système SURF 1000, puis SURF 2000, puis SURF 3, puis XX
• Perpignan : PC ? - système IROAD
• Reims : PC Rémi - système GERTRUDE
• Rennes : PC Arthur - système ?
• Strasbourg : PC SIRAC - système
• Toulouse : PC Capitoul - système CLAIRE
• Troyes : PC ? - système GERTRUDE
liste des villes équipées
SIEMENS
• Historique
Le système allemand conçu par Siemens a été développé à partir de 19XX. Il est très répandu dans le monde, et équipe plusieurs villes française, surtout dans l'est de la France.
• Villes équipées
Le système de Siemens a été utilisé à Nancy à partir de 1973, puis modernisé en 1980.
PRODYN
• Historique
Le système Programmation Dynamique (PRODYN) a été développé à partir de 1978 au sein de la zone expérimentale laboratoire de Toulouse (ZELT), par le Centre d'études et de recherches de Toulouse (CERT, département d'études et de recherches en automatique), en association avec les Grands Travaux de Marseille (GTME), Garbarini, et le belge Macq Electronique, dans le cadre du programme européen DRIVE 1. PRODYN a été expérimenté sur la ZELT de Toulouse à partir de 1984, puis commercialisé par le consortium GTME à partir de 1993 sous licence de l'Etat français, mais également par la Compagnie Générale d'Automatisme (CGA) qui l'a intégré à ses systèmes de régulation.
• Fonctionnement
PRODYN établie une stratégie de micro-régulation en temps réel, en utilisant de très nombreuses données de trafic afin de coller le plus possible à l'état réel du trafic en appliquant une modulation des plans de feux. Le principe de base de PRODYN est de réagir instantanément aux variations du trafic en réalisant une optimisation au niveau de chaque carrefour, puis au niveau global du réseau, et ce sans utiliser de cycles prédéterminés.
• Composition du système
- un nombre très important de capteurs (boucles de détection électro-magnétiques) afin de permettre au logiciel PRODYN de connaitre l'état du trafic le plus précisément possible.
- un poste central, avec : un calculateur central centralisant toutes les données du trafic provenant des capteurs et qui les analyse toutes les 2 à 5 secondes.
- des contrôleurs de carrefour permettant de commander les feux selon les données calculées par le poste central. Tous les contrôleurs à micro-proccesseurs sont compatibles PRODYN. Garbarini a notamment développé un module additionnel PRODYN AG2 conçu pour fonctionner avec le contrôleur Galilée.
• Villes équipées
PRODYN est, ou a été utilisé en France à Toulouse, Niort, Neuilly-sur-Seine, Pau et Bruxelles (expérimentation sur 25 carrefours à partir de 1993).
CALIFE
• Historique
Le système CALIFE a été développé à la fin des années 1980 par SFIM, puis intégré au logiciel SYMART de Sagem lors du rachat de SFIM en 1999.
• Fonctionnement
CALIFE se base sur un ensemble de plan de feux déja définis face à des situations types connues. À partir de ces plans de feux, le système TRANSYT les optimisent afin de les adapater grâce à des prédictions réalisées au moyen de données du trafic récoltées en temps réel, mais aussi en se basant sur un historique de ces données. Une fois les plans de feux optimisés dans le but de lutter contre la saturation du trafic, le logiciel les transmets aux contrôleurs des carrefours concernés.
• Villes équipées
CALIFE est, ou a été utilisé en France à Marseille.
les différents systèmes utilisés en France
• Composition d'un système
Un système centralisé se compose de plusieurs organes :
- des capteurs de trafic chargés de reccueillir l'état du trafic routier
- des calculateurs informatiques chargés de recevoir et d'analyser les données envoyées par les capteurs afin d'établir une situation instantanée du trafic grâce à des algorithmes
- un logiciel d'exploitation permettant de choisir la meilleure stratégie de régulation afin d'optimiser la fluidité du trafic en fonction de l'analyse effectuée des données envoyées par le calculateur
- un réseau de transport de données chargé d'envoyer les commandes aux contrôleurs des carrefours
- une salle d'exploitation permettant le contrôle du système centralisé
caractéristiques d'un système
• Définition
Un système centralisé de régulation du trafic est un outil permettant le fonctionnement d'un ensemble de fonctionnalités dans le but d'assurer la gestion du trafic routier. Ce système est mis en oeuvre au sein d'un poste central de régulation du trafic (PCRT) qui regroupe le pilotage des carrefours à feux d'une agglomération, leur adaptation en fonction de la densité du trafic grâce à des capteurs dans le but de le fluidifier, mais également d'autres fonctions plus larges telles que le recueil et la diffusion des informations de l'état du trafic, la gestion des transports en commun sur site propre ou non, ou encore la vidéo-surveillance des carrefours et des points critiques.
Il existe plusieurs systèmes centralisés différents utilisés en France, développés selon plusieurs méthodes de régulation par des acteurs privés ou publics.
CLAIRE-SITI
• Historique
Le système CLAIRE a été développé à partir de 1989 par l'INRETS dans le cadre du programme européen de gestion du trafic DRIVE.
À partir de 1992, une version commerciale a été mise au point et distribuée par la compagnie CGA-Cegelec.
• Fonctionnement
L
• Composition du système
GERTRUDE se compose de :
- un poste central, avec : un calculateur central centralisant toutes les données du trafic provenant des capteurs et qui les analyse chaque seconde, un ordinateur traitant les statistiques du système de façon immédiate, un ordinateur relié à un synoptique dynamique mural faisant office d'observatoire de la circulation permettant de suivre en temps réel les évolutions du trafic et l'état des carrefours, et un troisième ordinateur d'exploitation permettant aux opérateurs d'agir manuellement sur le système. A cela s'ajoute un module de communication permettant de dialoguer avec les équipements sur le terrain.
- un réseau de capteurs comprenant des capteurs stratégiques permettant au calculateur central d'établir de façon optimale les temps de feux (comptage, saturation, occupation), et évènementiels permettant la prise en compte d'évènements aléatoires (adaptativité, antiblocage, pollution et spécifiques tels que véhicules de secours ou priorité des transports en commun).
- des contrôleurs de carrefour permettant de commander les feux selon les données calculées par le poste central. Les contrôleurs compatibles GERTRUDE sont : Lacroix Hodos et Traffy, SFIM Castor 8000 & 9000, Sagem TC, Aximum M@estro, Fareco Gallery.
• Villes équipées
CLAIRE est, ou a été utilisé en France à Toulouse
SAGE
• Historique
Le Système d'Aide à la Gestion des Embouteillages (SAGE, également appelé SAIGE) a été développé par l'institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (INRETS) à partir de 1984. Une convention tripartite entre l'INRETS, la CGA et la ville de Paris a permis une mise en application de SAGE à Paris en 1987, en connexion avec le système central SURF 1000 alors en fonction à Paris. SAGE évoluera vers le système CLAIRE à partir de 1990.
• Fonctionnement
SAGE se basait sur l'analyse automatique des saturations afin d'en établir un diagnostic et reconstituer l'historique de chaque saturation pour ensuite la traiter au cas par cas, en relation avec des capteurs de taux d'occupation, en augmentant ou en baissant les temps de vert grâce à des plans de feux établis automatiquement par le système pour chaque circonstance. Il s'agit d'un système d'intelligence artificielle avant-gardiste qui pouvait remplacer l'opérateur manuel en décidant de mettre en place un plan de feux anti-saturation le mieux adapté.
• Composition du système
SAGE se compose de :
- un ordinateur Appollo DN 4000 contenant le moteur d'inférence et la connexion avec le système de la ville de Paris SURF
- trois stations HP9000 pour l'imagerie, la structure des données et l'interface utilisateur
• Villes équipées
SAGE a été utilisé à Paris de 1987 à 1996.
SURF 1000
• Historique
Le système centralisé de gestion du trafic SURF a été développé par la Compagnie Générale d'Automatisme (CGA, devenue Alcatel, puis Thalès) pour le compte de la ville de Paris à partir de 1979. Il s'agit du premier poste central d'exploitation (PCE) de la capitale qui était relié à 106 carrefours en 1982.
• Fonctionnement
À l'origine, le choix des plans de feux à appliquer était choisi par le système toutes les 3 minutes, mais a rapidement été modifié à 12 minutes et choisi en fonction du débit des véhicules en régime dit "fluide", et en fonction des indices de saturation aux heures de pointe en régime dit "saturé".
• Composition du système
SURF 1000 se composait de :
- un système central constitué de 2 calculateurs HP-1000 F redondants situés de part et d’autre d’un « rack partageable », auxquels étaient connectés les frontaux et les périphériques. Un chien de garde assurait automatiquement le basculement en cas de besoin. Chaque unité centrale fonctionnait sous le système d’exploitation temps réel RTE-IV B. Le rack partageable était relié à une imprimante, un traceur de courbes et à 4 consoles d’exploitation. En 1990, SURF 1000 était équipé de 3 frontaux et la mémoire des calculateurs HP a été agrandie, portant une capacité de gestion maximale à 960 carrefours.
- une salle d'exploitation dans laquelle était implantée le système central et les postes de commande du système, mais également un synoptique représentant le plan de Paris et des voyants donnant en temps réel l'état des carrefours centralisés.
- un réseau de capteurs et de racks de comptage permettant au système central d'établir de façon optimale les temps de feux en collectant les données des débits de véhicules, des taux d'occupation mais aussi des vitesses moyennes.
- des contrôleurs de carrefour permettant de commander les feux selon les données calculées automatiquement ou manuellement par le poste central d'exploitation (PCE). Les contrôleurs compatibles SURF 1000 étaient : Omera TAG et SFIM VPZ.
• Évolution
Au début des années 1990, le système SURF 1000 a atteint ses limites. D'une capacité maximale de 720 carrefours, sa capacité restreinte était en réalité d'environ 600 carrefours. La ville de Paris ne souhaitant pas travailler avec le système bordelais Gertrude, un marché négocié a été passé avec la CGA en 1991 pour l'élaboration d'un nouveau système : SURF 2000 (lire ci-après).
GERTRUDE
• Historique
Le système de Gestion Électronique de Régulation en Temps Réel pour l'Urbanisme, les Déplacements et l'Environnement (GERTRUDE) a été mis au point en 1974 par la Communauté Urbaine de Bordeaux (CUB). Face à l'efficacité du système à Bordeaux et à la demande des autres villes, y compris à l'international, la CUB a créée en 1981 une société anonyme d'économie mixte (SAEM) dans le but de commercialiser le système de régulation GERTRUDE à travers le monde. À partir de 1996, la SAEM GERTRUDE étend son réseau commercial à des marchés alors en plein développement en créeant plusieurs filiales à l'étranger : Europe, Amérique Latine et Maghreb.
• Fonctionnement
La principale caractéristique du système GERTRUDE, est que le poste central envoie à chaque seconde les états de toutes les lignes de feux aux contrôleurs des carrefours, permettant au système une adaptation en permanence.
GERTRUDE a également développé plusieurs logiciels nécessaires à son fonctionnement :
- MAGE : logiciel de conception de plans de feux
- EDGAR : logiciel de coordination
- BERTHE : optimisation des diagrammes de carrefour
• Composition du système
GERTRUDE se compose de :
- un poste central, avec : un calculateur central centralisant toutes les données du trafic provenant des capteurs et qui les analyse chaque seconde, un ordinateur traitant les statistiques du système de façon immédiate, un ordinateur relié à un synoptique dynamique mural faisant office d'observatoire de la circulation permettant de suivre en temps réel les évolutions du trafic et l'état des carrefours, et un troisième ordinateur d'exploitation permettant aux opérateurs d'agir manuellement sur le système. A cela s'ajoute un module de communication permettant de dialoguer avec les équipements sur le terrain.
- un réseau de capteurs comprenant des capteurs stratégiques permettant au calculateur central d'établir de façon optimale les temps de feux (comptage, saturation, occupation), et évènementiels permettant la prise en compte d'évènements aléatoires (adaptativité, antiblocage, pollution et spécifiques tels que véhicules de secours ou priorité des transports en commun).
- des contrôleurs de carrefour permettant de commander les feux selon les données calculées par le poste central. Les contrôleurs compatibles GERTRUDE sont : Lacroix Hodos et Traffy, SFIM Castor 8000 & 9000, Sagem TC, Aximum M@estro, Fareco Gallery.
• Villes équipées
GERTRUDE est, ou a été utilisé en France à Bordeaux, Reims (dès 1986), Montpellier, Metz, Troyes, Aix-En-Provence, Mont-de-Marsan, Dax, Dunkerque, Paris (expérimentation non-concluante), et à l'étranger en Espagne, Portugal (Lisbonne sera la première ville étrangère a être équipée de GERTRUDE en 1985), Grèce, Maroc, Turquie, Mexique, Paraguay, Argentine et Chine.
• Liens
Systèmes centralisés de régulation du trafic
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